Histoire
JAMETZ fut cédé à la France le 9 mars 1641 par le traité de Paris, art. IV, confirmé en 1659 par celui des Pyrénées, pour tomber peu après, aux mains des Princes de Condé.
En 1557 le bourg était complètement édifié et enceint de muraille. La ville renfermait 188 chefs de famille, non compris la noblesse, le clergé, la magistrature, les finances, les officiers civils et militaires, et la garnison du château.
La population de 1557 était doublée en 1569. JAMETZ était le chef-lieu d'une des trois justices de Paix qui ont été réunies pour former le canton actuel de Montmédy.
D'après les documents antérieurs au XIXe siècle : on n'y a compté 2200 à 2500 habitants : un tiers a été enlevé en 1636, par la peste, la guerre et la famine, les calamités climatiques de l'année 1709 ont enlevé un autre tiers ; et la dépopulation ne s'est pas arrêtée.
D'après le recensement de 1836 : 951 habitants, d'après celui de 1846 : 788 habitants, d'après celui de 1856 : 755 habitants.
A. Lapara de Salgue. Curé de JAMETZ de 1786 jusqu'après 1791.
Ce prêtre avait des habitudes fortes peu décentes. Il se livrait, notamment au commerce et à l'élevage des bestiaux. Un jour avant sa messe, le nommer DOIRA à lui avait proposé l'achat de deux bœufs ; La cloche paroissiale interrompit la conclusion du marché : le curé se rendit à l'église et le marchand l’y suivit. Au milieu du saint sacrifice, après un Dominus Vobiscum, le célébrant, l'adressant à son trafiqueur : DOIRA marché conclu, tes deux bœufs sont à moi... Puis il acheva sa messe, et revint boire les vins du marché…
L'auteur de ce manuel a connu cet ecclésiastique, et il a recueilli l'anecdote de la bouche de plusieurs témoins. Nos prêtres actuels ont plus de dignité. Ceci se passait, il est vrai, sous l'ère du « sansculotisme ».